Les 14 et 15 octobre, l’IFEC a eu le plaisir d’accueillir les Docteures Aymie Brousseau et Anne Bougie, du réseau ABC Clinique Santé, pour deux conférences sur la pratique de la chiropraxie au Québec. Organisées sur les campus de de l’IFEC Paris et Toulouse, ces rencontres ont réuni plus de 170 étudiants et diplômés, venus découvrir les perspectives professionnelles offertes dans la Belle Province.
Une pratique ancrée dans l’interdisciplinarité
Au Québec, la « chiropratique », comme on l’appelle là-bas, occupe une place bien établie au sein du système de santé. Comme en France, les chiropracteurs (appelés « chiropraticiens ») sont des professionnels de santé de première ligne, spécialistes du diagnostique, du traitement et de la prévention des troubles neuro-musculo-squelettiques. Par ailleurs, ils sont habilités à prescrire, réaliser et interpréter des examens d’imagerie médicale. Les chiropraticiens travaillent dans le privé, au sein de cliniques ou en cabinet libéral et les soins sont pris en charge par les assurances privées (équivalent à nos mutuelles) avec des montants annuels prédéfinis.
Les conférencières, issues du réseau ABC Clinique Santé — un ensemble de neuf cliniques pluridisciplinaires fondées par la Dre Aymie Brousseau — ont présenté leur modèle de soins collaboratif unique au Québec.
Dans ces établissements, plusieurs professionnels de santé – chiropraticiens, kinésithérapeutes, ostéopathes, podologues, kinésiologues, sage-femmes…- travaillent main dans la main autour du patient. Chaque dossier médical est partagé et alimenté de manière rigoureuse pour assurer une prise en charge globale et cohérente, dans un esprit d’équipe et de complémentarité.
« C’est un mode d’exercice très stimulant, explique la Dre Anne Bougie. Travailler avec d’autres professionnels permet d’enrichir nos pratiques, de progresser ensemble et de réduire le stress lié à la responsabilité individuelle du suivi. »
Une profession reconnue et en plein essor
La formation en chiropraxie au Québec (dispensée à l’UQTR) correspond à un doctorat de premier cycle, d’une durée équivalente à celle de l’IFEC (5 ans d’études et environ 5 000 heures de formation). Les diplômés doivent ensuite réussir l’examen national du CCEB et être inscrits à l’Ordre des chiropraticiens du Québec (OCQ).
Le territoire compte environ 2 000 chiropracteurs pour 8 millions d’habitants et les cohortes à l’UQTR sont de 45 étudiants, des chiffres insuffisants pour répondre à la demande croissante de prise en charge des TMS. Les perspectives d’emploi sont donc très favorables, et les revenus moyens des chiropraticiens s’établissent entre 40 000 et 100 000 $ CA/an.
Immigrer et exercer comme chiropraticien au Québec
Les chiropracteurs formés en France peuvent s’installer au Québec. Le diplôme de l’IFEC y est reconnu. Les démarches à suivre sont les suivantes :
A noter que ABC Clinique Santé accompagne les candidats dans leurs démarches administratives et d’immigration, qui sont par ailleurs facilitées pour les professionnels de santé de moins de 35 ans.
Le visa de travail initial leur permet de travailler en tant que salarié. Ensuite, ils peuvent accéder au statut de travailleur autonome (équivalent au statut libéral en France).
Un changement de culture à apprivoiser
Au-delà des aspects professionnels, les conférencières ont partagé quelques différences culturelles :
les Québécois sont plus pudiques lors des consultations, préfèrent le tutoiement pour créer une relation de proximité, et vivent au rythme des quatre saisons bien marquées.
« Tout est une question d’équipement et d’adaptation », sourit Aymie Brousseau.
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Site web : abccliniquesante.com